Qui est mon P'tit Risson ?

Ma vie en aquarelle

Je m’appelle Natacha et je suis née en tenant d’une main un pinceau, de l’autre une clé de 12. J’exagère à peine!

L’aspect technique des choses m’a toujours fascinée, et donner à mes créations une apparence esthétique était tout aussi important que leur fonctionnalité.
A l’âge de 9 ans, très attirée par l’atelier de mon père, j’ai utilisé sa scie-sauteuse et créé une sorte de bloc-notes géant, avec poche à soufflet et stylo bille suspendu à une ficelle. Mes parents ont eu l’obligeance de le trouver beau, de l’accrocher dans la cuisine et de s’en servir jusqu’à ce qu’il tombe en morceaux…

Et c’est à l’âge de 12 ans que, avec les conseils de ma chère tante Suzanne, j’ai réalisé ma première aquarelle : un chalet dans la montagne, avec veaux, vaches, cochons… Une graine était plantée.

Crédits photo : www.linspirationphotos.com

Puis j’ai continué de grandir, tout en continuant de peindre à l’aquarelle, en alternant des périodes de grande créativité et d’autres, moins fécondes.
J’ai fait des études, commencé un travail conventionnel qui ne me plaisait pas plus que ça.
Peindre à l’aquarelle était pour moi comme une méditation, une forme d’ancrage qui me permettait toujours de garder le cap même en cas de tempête.

En 2003 ma fille Iris, mon Irisson, pointe le bout de son museau et me pousse à mettre plus de sens dans ma vie.
A la suite d’une formation qualifiante en menuiserie, d’une autre en aérographie et d’une autre encore en patines et matières au Centre de Formation Professionnelle aux Techniques du Spectacle, je réalise les décors des boutiques Chanel et des vitrines Chanel des grands magasins parisiens.
Repérée à l’Opéra de Bordeaux, j’entre aux ateliers de décor pour un contrat de 2 semaines qui durera… 11 ans ! Ce fût le début d’une carrière épanouissante totalement en alignement avec mon goût pour la technique et l’artistique, puisque j’y travaillais en tant que constructeur de décors et accessoiriste.

Et le cinéma, le théâtre, la télévision ont fait appel à moi en tant que peintre en décor pour leurs productions. Je menais une vie à 100 à l’heure terriblement excitante !

Puis mon fils Clovis est né, mon Clovisson, m’amenant à une remise en question du type : «où vais-je, dans quel état j’erre?…»
C’était le moment de faire pousser la petite graine de mes 12 ans, vous savez, veaux, vaches, cochon !
J’ai alors entrepris une formation en cohérence avec mon parcours artistique, en illustration  spécialisée illustration jeunesse, afin d’être l’illustratrice que je suis aujourd’hui.

J’aime la famille, j’aime les bébés

J’adore l’univers des enfants car le monde des possibles s’ouvre devant eux, sans aucune limite : En décembre dernier, il ne faisait aucun doute pour mon fils Clovis alors âgé de 7 ans que le Père Noël allait lui apporter un bébé dragon vivant, dont il ferait son meilleur ami !

J’aime tout particulièrement les bébés. Je les imagine sans appréhension, tous les capteurs en état de réceptivité maximum, ouverts aux expériences, à la joie et à la découverte. C’est ainsi d’ailleurs que j’essaie de vivre !

Ils sont si petits et si mignons que j’adore les dessiner. D’ailleurs aujourd’hui dans ma pratique d’illustratrice, on me demande souvent de réaliser des portraits d’enfant.

J’aime aussi beaucoup l’idée de la transmission, la notion qu’on « passe » quelque chose à nos enfants. Quel meilleur moyen que les photos pour graver tous ces moments uniques en famille ? Et quand les enfants sont petits, c’est peu de dire qu’on les mitraille !

Le souci c’est que les photos que nous prenons, la plupart du temps avec nos smartphones, restent dans nos smartphones, ou dans nos PC. C’est très agréable pour les regarder, mais c’est risqué en cas de perte ou de casse. Et les photos numériques n’ont pas du tout la même portée symbolique que les photos imprimées, surtout si elles sont agencées dans un bel album photo.

Lorsque mes enfants étaient tout bébés, j’aurais eu envie pour eux d’un album de naissance à la fois beau, original et personnel. Aujourd’hui j’aimerais m’assoir avec eux et le feuilleter en leur racontant plein d’anecdotes croustillantes. Mais ça n’est pas possible, alors j’ai envie de vous éviter à vous, parents, la frustration que j’ai connue avec les albums de naissance de mes enfants. C’est ma contribution.

Et c’est ce que je vous propose avec «mon p’tit Risson»

Crédits photo : www.linspirationphotos.com

Naissance d’un p’tit risson

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« Mon p’tit Risson » est né pendant le printemps 2020, alors que j’imaginais avoir un temps fou pour faire une quantité de choses comme : me former au micro-macramé, organiser ma maison selon les préceptes de Marie Kondo, me mettre à la cuisine moléculaire… et faire l’album de naissance du petit dernier.

Oui. Car à la naissance de mon ainée j’avais reçu un livre album à remplir avec stylo, colle et ciseau. J’étais laborieusement allée jusqu’à ses 18 mois… alors que l’album était prévu pour 5 ans. Vous imaginez sa déception pré-adolescente lorsque vers ses 12 ans j’ai très solennellement remis à ma fille ce magnifique objet… dont les pages étaient au deux tiers vides et les photos à moitié décollées.
Forte de ce demi échec (ou demi succès selon comment on voit le verre), j’ai décidé qu’on ne m’y reprendrait plus, et que je conserverais soigneusement TOUTES les photos, TOUTES les petites anecdotes qui font le sel de l’enfance, LE MOINDRE bavoir de mon fils.

Je fais donc une tentative en ce fameux printemps 2020 lorsque je décide de lui faire le plus bel album de naissance que la terre aie jamais porté, en toute modestie ! Mais je m’aperçois que j’ai égaré l’intégralité des petites notes que j’avais rédigées à la va-vite -elles n’ont pas résisté à Marie Kondo- et qu’une partie des photos a trépassé lors du grand bug de mon précédent PC.

Exit l’album de naissance de mes rêves pour mon garçon, il n’en aura pas et nous allons faire avec. Mais je suis triste.
Alors après m’être roulée en boule avec mon doudou de 1978 je me ressaisi et commence à réfléchir à ce qui pourrait aider les parents à aller jusqu’au bout de l’album de naissance de leur enfant.

Aujourd’hui j’ai envie de dire :
18 mois pour l’imaginer,
9 mois pour le fabriquer
mon p’tit Risson a enfin montré le bout de son nez !

C’est avec une immense joie que je vous annonce sa naissance, j’espère qu’il contribuera à votre bonheur.

Pourquoi « Mon p’tit Risson » ?

Lorsque j’étais enfant je vivais en région parisienne, sur un grand terrain occupé par la maison de mes grands-parents maternels et par celle que j’habitais avec mes parents et ma sœur. Bien qu’à une vingtaine de kilomètres de Paris, nous y vivions comme à la campagne ! Il y avait là un potager, un verger, des clapiers, des fleurs à profusion que mon grand-père assemblait en bouquets à ma demande, des cabanes, des sacs en toile de jute qui sentaient fort, des rangs de framboisiers plus hauts que nous dans lesquels se cacher…
J’étais une enfant « du dehors », toujours en extérieur à creuser la terre, grimper dans les arbres, construire des cabanes…

Un beau matin, qu’est-ce que je trouve sous le tas de bois qui nous servait à chauffer la maison ? Un p’tit Risson tout à fait adorable, qui me regardait de ses beaux yeux noirs…
Le lendemain, il était toujours là, le surlendemain aussi…
J’ai pris l’habitude de lui apporter des fruits, je partais même à la chasse aux insectes pour lui être agréable ! Il restait avec moi, venait me voir même lorsque je ne lui prêtais pas attention. Je pouvais le caresser et converser avec lui, il ne me contrariait jamais ! Il était devenu mon p’tit Risson de compagnie…

Je ne sais pas ce qu’est devenu mon p’tit Risson, mais il a été important dans ma vie et par la suite j’ai souvent pensé à lui.
Aussi, lorsque j’ai eu mes enfants, leur ai-je raconté cette anecdote.
J’ai d’ailleurs une photo d’eux très mignonne, sur laquelle ils se font un câlin, la grande sœur en tailleur sur le carrelage de la cuisine, le petit frère en boule sur ses genoux.
Cette scène m’a inspiré l’aquarelle que je vous partage ici, où mon fils Clovis… est soudain transformé en hérisson !
D’ailleurs… mes enfants ne se surnomment-ils pas « Irisson » et « Clovisson »?